Colite ulcérative histiocytaire

Histiocytic ulcerative colitis, HUC, Granulomatous colitis.
aussi appelée Colite granulomateuse, CUH.
Inflammation granulomateuse du colon caractérisée par des ulcérations de la muqueuse colique et conduisant à l’apparition d’une diarrhée chronique hémorragique et mucoïde chez de jeunes chiens. Cette affection est provoquée par une souche d’Escherichia coli entéro-invasive (EIEC).
#SYSTÈME DIGESTIF
Races prédisposées
Découvrez chaque race en détails sur le portail SCC
Suspicion
Signes cliniques observés chez un chien de race prédisposée (Boxer notamment et Bouledogue français), généralement avant 2 ans.
Fréquence
Peu fréquent.
Signes cliniques
• Diarrhée chronique mucoïde, avec augmentation marquée de la fréquence d’émission des selles et caractère « urgent » de la défécation.
• Hématochézie.
• Ténesme.
• Conservation de l’appétit et d’une bonne condition corporelle, à l’exception des cas les plus graves et d’évolution longue.
Méthodes de diagnostics
1. Épidémiologie et clinique.
2. Échographie abdominale : épaississement diffus de la paroi colique possible mais non systématique, associé à une adénomégalie mésentérique légère à modérée.
3. Endoscopie colique : ulcérations, irrégularité, hyperhémie et hémorragie des muqueuses colique et rectale.
4. Histologie sur biopsie colique : infiltration neutrophilique, hyperplasie et distorsion des cryptes, ulcérations épithéliales et raréfaction des cellules caliciformes. Présence pathognomonique de macrophages prenant la coloration à l’acide périodique de Schiff (PAS) au niveau de la muqueuse colique.
5. Hybridation in situ en fluorescence (FISH) sur biopsie colique : détection éventuelle d’E. coli au sein des macrophages.
Diagnostic différentiel
• Colite lymphoplasmocytaire.
• Colite éosinophilique.
• Colite parasitaire (trichurose, giardiose, cryptosporidiose, helminthose) ou bactérienne (salmonellose, campylobactériose, clostridiose).
• Intolérance alimentaire
• Corps étranger intestinal.
• Intussusception caeco-colique ou iléo-colique.
• Polypes colorectaux.
• Néoplasie.
• Colon irritable.
Pronostics
Relativement bon si une antibiothérapie raisonnée est mise en place après réalisation d’un antibiogramme sur les colonies bactériennes d’E. coli prélevées.
Traitements
Les antibiotiques à pénétration intracellulaire sont à utiliser en priorité en cas de CUH. Les fluoroquinolones, notamment l’enrofloxacine, sont utilisées en première intention après réalisation d’un antibiogramme et s’avèrent efficaces. Cependant, des résistances des souches d’E.coli à cette classe d’antibiotiques ont été décrites et doivent donc conduire à se tourner vers d’autres antibiotiques en fonction des résultats de l’antibiogramme. Les antibiotiques à pénétration cellulaire tels que le chloramphénicol et l’association triméthoprime-sulfamides sont considérés comme des alternatives potentiellement viables aux fluoroquinolones.
Transmission |
---|
Transmission héréditaire suspectée. |
Mode de transmission |
---|
• Prédisposition raciale seule démontrée. |
Le gène muté et sa mutation |
---|
Le gène NCF2 porté par le chromosome 7 est suspecté d’intervenir dans la pathogénie de la maladie chez le Boxer, bien que cela n’ait pas encore été démontré. |
Possibilité d'un test ADN |
---|
Non. |
Conseil aux éleveurs
Chez le Boxer et le Bouledogue Français : écarter les animaux atteints de la reproduction et considérer leurs parents et les membres de leur portée comme potentiellement porteurs d’une mutation.