Démodécie
Demodicosis
La démodécie est une ectoparasitose due à la multiplication excessive des acariens Demodex sp. souvent associés à des surinfections bactériennes.
#SYSTÈME CUTANÉ
Races prédisposées
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Suspicion
La suspicion se base sur la présence de signes cliniques, l’âge, les causes favorisantes.
Fréquence
Fréquente.
Signes cliniques
1- Forme sèche (généralement non prurigineuse) :
– Formes localisées :
• Souvent chez le jeune.
• Lésions nummulaires, circonscrites +/- érythémateuses.
• Localisation des lésions initiales : face, paupières, lèvres, membres.
• Les formes localisées peuvent guérir spontanément ou alors se généraliser.
– Formes généralisées :
• Coalescence ou extension de zones alopéciques (débutant au niveau de la tête, du tronc ou des membres).
• Alopécie, état kératoséborrhéique, érythème.
• Evolution vers une aggravation.
2- Pyodémodécie (complications bactériennes) :
– Une atteinte systémique est possible (fièvre, asthénie, anorexie…).
– Chez le jeune :
Son évolution est souvent si rapide que la forme localisée et la forme sèche passent inaperçues.
– Chez l’adulte :
Chez un chien de plus de 5 ans, affection souvent associée à une maladie interne.
Lésions papulo-pustuleuses associées à une adénopathie périphérique, croûtes, furoncles, cellulites, pustules, prurit, odeur nauséabonde.
– Bactéries en cause :
Staphylococcus intermedius, Pseudomonas aeruginosa (leur présence aggrave le pronostic), Proteus mirabilis (plus rare).
3- Autres formes de démodécie :
– Pododermatite démodécique.
– Otacariose démodécique.
– Démodécie séborrhéique.
Méthodes de diagnostics
1. L’observation microscopique de raclages cutanés (nombreux, profonds, en différents endroits). Quelques démodex suffisent au diagnostic d’une démodécie.
2. Un trichogramme peut aussi aider au diagnostic (moins sensible), démodex à côté ou collés aux poils.
3. L’examen histopathologique de biopsies cutanées peut également conduire au diagnostic.
Diagnostic différentiel
Démodécie sèche :
• Divers états kératoséborrhéiques.
• Dermatophytose.
• Alopécie due à une leishmaniose canine.
Démodécie suppurée :
• Dermatophytose.
• Pyodermite superficielles.
• Pyodermites profondes.
Pronostics
Favorable si un traitement est mis en place rapidement si les formes cliniques sont non compliquées (rechutes néanmoins possibles).
Sombre en cas de formes avancées de pyodémodécie.
Traitements
Transmission : de la mère à ses chiots via le lait dans les 2-3 premiers jours de vie.
L’immunité ainsi que les facteurs génétiques semblent jouer un rôle très important dans le développement de la démodécie.
Il existe d’autres facteurs prédisposant pour la démodécie : l’âge, des carences alimentaires, l’œstrus, des endocrinopathies, une immunodéficience et de mauvaises conditions sanitaires.
Il est recommandé de stériliser les chiennes atteintes (œstrus et gestation peuvent être la cause de rechutes).
Les démodécies localisées pourraient guérir spontanément.
Une évaluation mensuelle pendant laquelle on réalise au moins 5 raclages, toujours sur les mêmes zones (y compris sur les zones saines pour avoir une idée de la prolifération) en notant le nombre de parasites est recommandée. Le traitement est maintenu au moins un mois après la négativation des raclages.
Traiter les surinfections secondaires à l’aide d’anti-infectieux appropriés.
• Une tonte et un nettoyage des lésions sont indispensables (meilleure efficacité de la thérapeutique acaricide topique).
• Selon les formes, de nombreux traitements spécifiques sont possibles.
• Le choix du traitement doit prendre en compte de nombreux critères et notamment la race de l’animal (chiens porteurs du Gène MDR1 sensibles à l’ivermectine, la moxidectine, la milbémycine).
| Transmission |
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Prédispositon raciale. |
| Mode de transmission |
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| Le gène muté et sa mutation |
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| Possibilité d'un test ADN |
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Non |
Conseil aux éleveurs
Il est fortement recommandé d’exclure de la reproduction les chiens ayant eu des épisodes de démodécie juvénile ainsi que les femelles et les mâles dont la descendance est très sensible à la démodécie.