Dermatite atopique canine

Canine atopic dermatitis, atopy, Atopic dermatitis, inhalant allergic dermatitis

Dermatite chronique, primitivement prurigineuse, corticosensible, liée à une prédisposition à développer des réactions d’hypersensibilité vis-à-vis d’antigènes banals de l’environnement.

#SYSTÈME CUTANÉ

Races prédisposées

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Suspicion

• Apparition des signes cliniques chez un jeune chien d’une race prédisposée.
• Age variable : entre 6 mois et 6 ans : la plupart des chiens expriment les premiers symptômes entre 6 mois et 3 ans.

Fréquence

Très fréquente.

Signes cliniques

• Forme classique cutanée : érythème cutané, prurit de la face et/ou les doigts et/ou l’aine et/ou les aisselles et/ou les flancs et/ou les oreilles.
• Lésions cutanées secondaires : alopécie, excoriations, squames, croûtes, hyperpigmentation, lichénification.
• Complications par des proliférations bactériennes et/ou fongiques de surface, des folliculites bactériennes, des furonculoses.
• Altération possible de l’état général.
• Formes localisées possibles (otite externe, pododermatite).

Méthodes de diagnostics

Le diagnostic de la dermatite atopique canine repose sur plusieurs points :

1. Clinique :
Faverot propose deux ensembles de critères de diagnostic :

• Ensemble 1 :
– Age au début des symptômes < 3 ans. - Chien passant plus de 10 heures par jour à l’intérieur (maison, bureau). - Résolution du prurit suite à l’administration d’un traitement corticoïde. - Dermatite chronique ou récurrente à Malassezia sp. - Présence de lésions cutanées sur l’extrémité des membres antérieurs. - Présence de lésions cutanées sur les pavillons auriculaires. - Absence de lésions cutanées sur le bord des pavillons auriculaires. - Absence de lésions cutanées sur la zone dorsolombaire. Présence de 5 de ces critères : Sensibilité 85% - Spécificité 79%. Présence de 6 de ces critères : Sensibilité 58% - Spécificité 88%. • Ensemble 2 : - Age au début des symptômes < 3 ans. - Chien séjournant plus de 10 heures par jour à l’intérieur (maison, bureau). - Prurit au début des symptômes. - Présence de lésions cutanées sur l’extrémité des membres antérieurs. - Présence de lésions cutanées sur les pavillons auriculaires. - Absence de lésions cutanées sur le bord des pavillons auriculaires. - Absence de lésions cutanées sur la zone dorsolombaire. Présence de 5 de ces critères : Sensibilité - 77% Spécificité 83%. Présence de 6 de ces critères : Sensibilité - 42% Spécificité 94%. 2. Analyse histopathologique (compatible mais non diagnostique).

Diagnostic différentiel

• Toutes causes de dermatite prurigineuse.

• Dermatose parasitaire.

• Dermatose allergique.

• Folliculite bactérienne.

• Démodécie (parfois associée chez les races prédisposées).

Pronostics

Pronostic réservé (la plupart du temps, un traitement à vie est nécessaire).

Traitements

Toutes les races pures sont prédisposées, certaines sont plus fréquemment mentionnées.

Le traitement nécessite la coopération et la compréhension du propriétaire.

Dans un premier temps, dans la mesure du possible, éviter le contact avec l’allergène si celui-ci est connu (exemple : traitement antipuces régulier, adapter l’alimentation…).

Bon entretien de l’animal à l’aide de shampoing émollient environ 2 fois par semaine, permettant d’éliminer de la surface de la peau les éléments infectieux ou allergisants mais aussi d’aider à la restauration du film hydrolipidique de surface. Le toilettage des animaux atopiques est indispensable. Il est nécessaire de bien entretenir les régions susceptibles d’être touchées (espaces interdigités, pavillons auriculaires…).

Un traitement anti-infectieux peut être mis en place lors de surinfections secondaires. Les voies systémique et/ou topique sont possibles.

L’utilisation de glucocorticoïdes permet la plupart du temps de réduire le prurit. Cependant une utilisation à long terme peut avoir des effets secondaires néfastes.

Une désensibilisation est possible chez le chien. On injecte régulièrement en sous cutané des extraits allergéniques auquel l’animal est sensible. Il est indispensable d’informer le propriétaire du coût et des résultats incertains de cette méthode.

L’utilisation de la cyclosporine est intéressante pour traiter la dermatite atopique canine, cependant le prix de cette molécule en limite l’utilisation. Les symptômes peuvent réapparaitre après le traitement.

Transmission

Transmission héréditaire suspectée.

Mode de transmission
Le gène muté et sa mutation
Possibilité d'un test ADN

Non