Dysplasie coxo-fémorale

Hip dysplasia

aussi appelée Dysplasie de la hanche

Anomalie généralement bilatérale du développement de l’articulation de la hanche caractérisée par une mauvaise coaptation entre la tête fémorale et l’acétabulum, se traduisant par des malformations osseuses, une laxité anormale des tissus mous environnants (notamment capsulaires) et une ostéoarthrose.

#SYSTÈME MUSCULO-SQUELETTIQUE

à savoir
Il s’agit d’une anomalie généralement bilatérale du développement de l’articulation de la hanche caractérisée par une mauvaise coaptation entre la tête fémorale et l’acétabulum, se traduisant par des malformations osseuses, une laxité anormale des tissus mous environnants (notamment capsulaires) et une ostéoarthrose. Les signes cliniques sont locomoteurs, avec apparition d’une boiterie postérieure qui peut évoluer vers une résolution spontanée ou récidiver par la suite. Il existe cinq degrés de dysplasie (A,B,C,D,E) dont dépend le pronostic. Le traitement est médical et/ou chirurgical.

Les races moyennes, grandes et géantes sont prédisposées à développer cette affection.

Races prédisposées

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  • A-E
  • F-J
  • K-O
  • P-T
  • U-Z

Suspicion

Boiterie d’un ou des deux membres postérieurs chez un chien en croissance de race moyenne, grande ou géante.

Fréquence

Extrêmement élevée.

Signes cliniques

Avant 6-8 mois :
• Chaloupement du train arrière.
• « Bunny-hopping ».
• Posture anormale.
Entre 6 et 10 mois :
• Boiterie d’un ou des deux postérieurs.
• Douleur à la manipulation de la hanche.
• Amyotrophie des muscles.
• Saillie du grand trochanter.
• Limitation de l’extension et de l’abduction de la hanche douloureuse.
• Intolérance à l’effort.
Evolution :
• Amélioration spontanée des symptômes vers 10-12 mois.
• Réapparition de la boiterie tardive suite au développement du processus arthrosique.

Méthodes de diagnostics

1. Clinique.

2. Radiographie : Etude de la forme des têtes fémorale, la forme des acétabulums, l’interligne articulaire, la présence ou non d’arthrose et enfin l’angle de Norberg-Olsson (normal si supérieur à 105°).

Recommandations officielles pour le dépistage radiographique :
– Age de 12 mois minimum.
– Anesthésie générale ou sédation forte.
– Hanches tirées complètement, fémurs placés parallèlement entre eux et à l’axe longitudinal du chien et patelles au zénith.
Il y a cinq degrés de dysplasie :
– Degré A (aucune dysplasie) : pas de signe de dysplasie, Angle de Norberg-Olsson normal (> 105°).
– Degré B (stade intermédiaire) : angle ≥105° mais congruence anormale ou bonne congruence et angle < 105°.
– Degré C (dysplasie légère, stade I) : angle entre 100-105° et congruence moyenne (léger aplatissement acétabulaire), présence éventuelle de signe d’arthrose.
– Degré D (dysplasie moyenne, stade II) : Mauvaise congruence et angle situé entre 90° et 100°, aplatissement de l’acétabulum et/ou signes d’arthrose.
– Degré E (dysplasie grave, stade III et IV) : subluxation ou luxation manifeste et angle < 90°, aplatissement de l’acétabulum, déformation de la tête.

Diagnostic différentiel

Pour les animaux jeunes :
• Panostéite.

• Disjonction épiphysaire.

• Ostéodystrophie hypertrophiante.

• Rupture du ligament croisé crânial.

• Luxation rotulienne.

• Traumatisme.
Pour les animaux âgés :

• Myélopathie dégénérative.

• Syndrome de la queue de cheval.

• Hernie discale chronique.

• Sténose lombo-sacrée.

• Rupture du ligament croisé crânial.

• Polyarthrite.

• Néoplasie osseuse ou articulaire.

Pronostics

Favorable si degrés A, B et C et si prise en charge médicale ou chirurgicale précoce.
Mauvais si degré D ou E.

Traitements

Traitement médical : antalgiques, alimentation et contrôle pondéral, activité réduite.

Traitement chirurgical : double ou triple ostéotomie du bassin, prothèse de hanche, exérèse de la tête et du col fémoral.

Transmission

Maladie à hérédité démontrée

Mode de transmission

Mode de transmission polygénique avéré.

Facteurs prédisposants : alimentation, excès d’apport en minéraux, exercice intense et inapproprié.

Retrouver la fiche maladie sur :

OMIA

Le gène muté et sa mutation
Possibilité d'un test ADN

Non

Conseil aux éleveurs

Appartient aux vices rédhibitoires canins (loi du 22 juin 1989).

Dépistage radiographique à 18 mois pour les races géantes et à 12-16 mois pour les autres races.