Gangliosidose GM2

GM2-gangliosidosis, Tay-Sachs disease, Sandhoff disease, Bernheimer-Seitelberger disease

aussi appelée Maladie de Tay-Sachs, maladie de Sandhoff, maladie de Bernheimer-Seitelberger

• Maladie de surcharge lysosomale provoquée par une déficience en une enzyme lysosomale, la β-hexosaminidase A ou B, ou en une protéine activatrice, la protéine GM2.Cela conduit alors à une accumulation de gangliosides GM2 au sein des cellules du système nerveux. • La β-hexosaminidase A et la β-hexosaminidase B sont 2 isoenzymes, c'est-à-dire 2 enzymes dont la séquence d’acides aminés diffère mais catalysant la même réaction enzymatique. Ces 2 enzymes sont chacune constituées de 2 sous-unités protéiques : o 1 sous-unité α et 1 sous-unité β pour la β-hexosaminidase A qui est un hétérodimère. o 2 sous-unités β pour la β-hexosaminidase B qui est un homodimère. • On distingue 3 variants de la maladie : o Le type I ou variant B (maladie de Tay-Sachs) provoqué par une déficience en β-hexosaminidase A. o Le type II ou variant 0 (maladie de Sandhoff) provoqué par une déficience en β-hexosaminidase B. o Le variant AB (maladie de Bernheimer-Seitelberger) provoqué par une déficience en protéine activatrice GM2.  

#SYSTÈME NERVEUX

Races prédisposées

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Suspicion

Signes cliniques chez un jeune chien de race prédisposée, apparaissant généralement entre 6 et 18 mois.

Fréquence

Rare.

Signes cliniques

• Ataxie cérébelleuse avec hypermétrie et chutes fréquentes.
• Tremblements intentionnels.
• Déficits proprioceptifs avec retard des réactions posturales.
• Cécité.
• Absence de réponse au test de clignement à la menace.

Méthodes de diagnostics

1. Épidémiologie et clinique.
2. Imagerie en coupes par résonance magnétique de l’encéphale : limite entre la substance blanche et la substance grise non distinguable en séquence T2, hyperintensité de la substance blanche sous-corticale.
3. Frottis sanguin : vacuolisation d’une fraction des lymphocytes et monocytes.
4. Histologie sur biopsie cutanée : présence de « corps zébrés » intra-cytoplasmiques.
5. Test génétique (si disponible pour la race considérée).
6. Mesure de l’activité des β-hexosaminidases A et B et de la protéine activatrice GM2 dans le sérum, le liquide cérébro-spinal, au sein des leucocytes ou fibroblastes cutanés et sur broyat hépatique ou d’encéphale (post mortem).
7. Histologie post mortem : élargissement des neurones de l’encéphale et de la moelle épinière par un matériel granuleux et de nombreuses vacuoles intra-cytoplasmiques prenant la coloration à l’acide périodique de Schiff (PAS).

Diagnostic différentiel

• Autres maladies de surcharge lysosomale.
• Affections purement cérébelleuses : hypoplasie, abiotrophie cérébelleuse, cérébellite, néoplasie…
• Dystrophie neuro-axonale.
• Hydrocéphalie.
• Encéphalite infectieuse ou à médiation immune.
• Encéphalopathie métabolique
• Intoxication.

Pronostics

• Mauvais.
• L’absence de traitement ainsi que le caractère rapidement progressif de la maladie conduit généralement à la mort ou l’euthanasie de l’animal moins d’un an après le début des signes cliniques.

Traitements

Absence de traitement spécifique.

Transmission

Transmission héréditaire démontrée.

Mode de transmission

• Variant B :
o Transmission héréditaire autosomique récessive démontrée chez l’Epagneul Japonais.
o Mode de transmission non connu chez le Braque Allemand à poil court.

• Variant 0 :
o Transmission héréditaire autosomique récessive démontrée chez le Caniche Toy.
o Mode de transmission non connu chez le Golden Retriever

• Variant AB :
o Transmission héréditaire autosomique récessive démontrée chez l’Epagneul Japonais.

Le gène muté et sa mutation

• Chez l’Epagneul Japonais (Variant B) :
o Locus : gène HEXA (Hexosaminidase Subunit Alpha) porté par le chromosome 30.
o Mutation : c.967G>A, au niveau de l’exon 8 du gène.

• Chez le Caniche Toy (Variant 0) :
o Locus : gène HEXB (Hexosaminidase Subunit Beta) porté par le chromosome 2.
o Mutation : c.283delG, au niveau de l’exon 3 du gène.

Possibilité d'un test ADN

Oui.

Conseil aux éleveurs

• Écarter les animaux atteints de la reproduction, dépister par test ADN les reproducteurs et proscrire les accouplements entre hétérozygotes (porteurs sains).
• Pour les races sans test ADN : écarter de la reproduction les atteints et leurs apparentés directs.