Hypothyroïdie primaire acquise
Photo illustrative, ce chien n’est pas malade
Hypothyroidism
aussi appelée Thyroïdite lymphocytaire.
Maladie à médiation immune caractérisée un dysfonctionnement immunitaire produisant des anticorps dirigés contre des antigènes thyroïdiens. Cette affection immunitaire se traduit par une destruction progressive de la glande par infiltration de lymphocytes, plasmocytes et macrophages dans la glande thyroïde et remplacement par un tissu fibrotique. Les lésions thyroïdiennes occasionnent une baisse de la synthèse des hormones thyroïdiennes. Les signes cliniques apparaissent quand la plupart de la glande est détruite.
#SYSTÈME ENDOCRINIEN
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Suspicion
L’hypothyroïdie peut être évoquée comme hypothèse chez un chien adulte obèse, léthargique avec éventuellement des problèmes de peau.
Fréquence
Faible
Signes cliniques
• Maladie protéiforme liée aux multiples rôles des hormones thyroïdiennes dans l’organisme.
• Signes généraux : léthargie, prise de poids en dépit d’un régime adapté, fatigabilité, intolérance à l’effort.
• Signes cutanées : Alopécie bilatérale tronculaire initialement non prurigineuse, état kérato-séborrhéique, hyperpigmentation, épaississement du derme, myxœdème
• Trouble comportementaux : Paresse, anxiété, intolérance au froid.
• Trouble de la reproduction : atrophie testiculaire, infertilité, anœstrus prolongé.
• Signes moins fréquents : musculaires (myopathies), neurologiques (paralysie faciale), oculaires (dystrophie cornéenne) et cardiaques (bradycardie sinusale).
Méthodes de diagnostics
• Anamnèse et examen clinique.
• Analyses sanguins : Augmentation de la cholestérolémie et des triglycérides, rare anémie.
• Dosage hormonaux : T4 libre ou totale, TSH.
• Histologie cutanée : confirme l’origine hormonale de l’alopécie.
• Dosage des anticorps anti-thyroglobuline. Les anticorps sont présents avant même que l’animal ne présente des signes cliniques. Ils ne fournissent par contre aucune information sur la fonction thyroïde.
• Échographie de la thyroïde : simple et non invasif mais nécessite un manipulateur expérimenté.
• Il est possible lors de suspicion clinique et biochimique de tenter une supplémentation thyroïdienne afin de juger pendant 8 à 12 semaines les effets du traitement. Il faut cependant faire attention, car une supplémentation irréfléchie à long terme peut-être nuisible.
Diagnostic différentiel
• Maladies responsables d’une hypothyroxinémie avec une TSH basse = Toutes maladies chroniques qui déprime le système thyroïdien, en particulier tout processus inflammatoire (liste non exhaustive) :
– Insuffisance hépatique.
– Diabète sucré.
– Insuffisance rénale chronique.
– Cachexie cancéreuse.
– Traitements stéroïdes
– Infections chroniques (furonculoses bactériennes).
– Hyperoestrogénisme tumeur testiculaire ou ovarienne).
• Maladies responsables d’une hypothyroxémie avec TSH haute :
– Fuite de protéines (rénale, digestive)
– Médicament diminuant la désiodation de T4 en T3 (phénobarbital par exemple).
Pronostics
• Cette maladie n’est pas mortelle. Cependant si elle n’est pas traitée, les conditions de vie de l’animal sont mauvaises.
• Avec un traitement, le pronostic est donc plutôt favorable voire excellent mais cela nécessite un traitement à vie.
Traitements
• Un traitement hormonal substitutif à vie s’impose. Il est à base de lévothyroxine sodique. On observe généralement une régression des symptômes généraux vers 2 à 4 semaines.
• Un suivi est important pour la réussite du traitement. Cela est encore plus vrai au début du traitement où il peut être nécessaire d’adapter la dose de lévothyroxine 6 à 8 semaine après le diagnostic.
Tableau génétique
Transmission |
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Transmission héréditaire démontrée |
Mode de transmission |
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• Les races moyennes à grandes semblent plus prédisposées. |
Le gène muté et sa mutation |
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Possibilité d'un test ADN |
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Non |