Luxation de la patelle

Patellar luxation

aussi appelée Luxation de la rotule

Affection orthopédique fréquente du grasset caractérisée par une position anormale de la patelle hors de la trochlée. Elle peut être médiale ou latérale, permanente ou intermittente, réductible ou non et coercible ou non, ce qui permet sa classification en 4 grades. Elle et est fréquemment associée à des anomalies squelettiques fémorale et tibiale qui apparaissent précocement et s’aggravent au cours de la croissance. La luxation médiale est associée à des ruptures du ligament croisé crânial dans 15 à 20% des cas et elle est bilatérale dans 20 à 50% des cas.

à savoir
Cette affection orthopédique fréquente du grasset est caractérisée par une position anormale de la patelle hors de la trochlée. Elle peut être médiale ou latérale, permanente ou intermittente, réductible ou non et coercible ou non, ce qui permet sa classification en 4 grades. Elle et est fréquemment associée à des anomalies squelettiques fémorale et tibiale qui apparaissent précocement et s’aggravent au cours de la croissance. La luxation médiale est associée à des ruptures du ligament croisé crânial dans 15 à 20% des cas et elle est bilatérale dans 20 à 50% des cas. Elle entraîne une boiterie intermittente ou permanente du/des membre(s) postérieur(s) avec sortie de la patelle hors de la trochlée lors des mouvements de flexion et d’extension. Le pronostic est bon pour les luxations de grade I et de grades II et III non compliquées et plus réservé pour les luxations de grade IV. Le traitement est médical lorsque la luxation n’est pas symptomatique (contrôle du poids, anti-inflammatoires, protecteurs articulaires) et chirurgical pour les grades II et plus (transposition de la crête tibiale, sulcoplastie en coin).

Races prédisposées

Découvrez chaque race en détails sur le portail SCC

Suspicion

Boiterie intermittente ou permanente du/des membre(s) postérieur(s) avec sortie de la patelle hors de la trochlée lors des mouvements de flexion et d’extension.

Fréquence

La luxation médiale ferait partie des cinq affections héréditaires les plus fréquentes chez le jeune.

Signes cliniques

1. Luxation médiale de la patelle (la plus fréquente) :
• Apparition des signes cliniques possible dès l’âge de 2-4 mois mais souvent plus tardivement.
• Anomalies de conformation associées : genu valgum (déviation vers l’extérieur de l’axe du membre inférieur avec saillie du grasset en dedans)
• Difficultés locomotrices : jarrets en hyperextension, grassets fléchis et rentrés sous le corps, dos voussé.
• Douleurs à la manipulation des membres postérieurs.
• Atrophie des muscles des membres postérieurs.
• Boiteries intermittentes (stade I ou II).

La luxation est classée en 4 grades selon des critères cliniques et physiques :
– Grade I : boiterie avec suppression d’appui occasionnelle, luxation intermittente, réduction spontanée en extension, faible déviation de la crête tibiale et faible rotation interne du tibia.
– Grade II : appui avec grasset légèrement fléchi si bilatérale, boiterie avec suppression d’appui si unilatérale, luxation fréquente ou permanente, réduction manuelle ou en extension avec rotation tibiale interne, déviation de 30 ° de la crête tibiale, trochlée fémorale peu profonde.
– Grade III : appui avec grasset semi-fléchi si bilatérale, boiterie avec suppression d’appui si unilatérale, luxation permanente réduction manuelle possible mais récidive immédiate, déviation de 30 à 60 ° de la crête tibiale, trochlée peu profonde voire plate.
– Grade IV : déplacement accroupi si bilatérale, boiterie avec suppression d’appui si unilatérale, luxation permanente et irréductible, déviation de la crête tibiale de 60 à 90°, trochlée fémorale absente voire convexe.

2. Luxation latérale de la patelle
• Apparition des signes cliniques souvent entre 3 et 6 mois.
• Difficultés locomotrices : jarrets en hyperextension, grassets fléchis et rentrés sous le corps, dos voussé.
• Démarche lourde, pieds panards.
• Douleurs à la manipulation des membres postérieurs.
• Atrophie des muscles des membres postérieurs.

Méthodes de diagnostics

1. Clinique : palpation des reliefs anatomiques sur un animal éveillé et debout.

2. Radiographie : visualiser la luxation ainsi que les signes d’arthrose secondaire et les éventuelles déformations osseuses, exclure les autres maladies pouvant provoquer les mêmes symptômes, traitement chirurgical.

Diagnostic différentiel

• Rupture du ligament croisé crânial.

• Maladie de Legg-Calvé-Perthes.

• Dysplasie coxo-fémorale.

• Fracture.

• Entorse.

• Tendinite.

• Arthrite.

Pronostics

Fonction de la sévérité des lésions anatomiques et du potentiel de croissance du chien au moment du diagnostic.
Bon pour les luxations de grade I et de grades II et III non compliquées.
Réservé pour les luxations de grade IV.

Traitements

Traitement médical : lorsque la luxation n’est pas symptomatique, contrôle du poids, anti-inflammatoires, protecteurs articulaires.

Traitement chirurgical pour les grades II et plus : transposition de la crête tibiale, sulcoplastie en coin.

Transmission
Mode de transmission

Luxation médiale : congénitale, touche plus fréquemment les femelles (rapport femelles/mâles de 1.5). L’origine serait polygénique, les polygènes contrôlant la profondeur de la trochlée, le développement des crêtes osseuses et l’attachement des ligaments gouvernant les mouvements de la patelle.

Luxation latérale : prédisposition raciale, composante héréditaire probable. La luxation latérale de la patelle serait associée à la dysplasie de la hanche dont l’origine héréditaire est prouvée.

Le gène muté et sa mutation
Possibilité d'un test ADN

Non

Conseil aux éleveurs

Vice caché grave pouvant donner droit à une action en rédhibition.