Pancréatite

Pancreatitis.

Inflammation aiguë ou chronique du pancréas.  

#SYSTÈME DIGESTIF

Races prédisposées

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Suspicion

Signes cliniques observés chez un chien de race prédisposée, d’âge adulte à mature, en général après 5 ans. La moyenne d’âge est estimée à 6,5 ans.

De nombreux facteurs prédisposent au développement d’une pancréatite : obésité, indiscrétion alimentaire, hypertriglycéridémie, diabète sucré, hypothyroïdie, hyperadrénocorticisme, traumatisme abdominal, administration de certains médicaments…

Fréquence

Assez fréquent.

Signes cliniques

• En cas de pancréatite aiguë : vomissements, douleur abdominale avec « position du prieur », léthargie et déshydratation sont les signes les plus fréquents.
• En cas de pancréatite chronique : affection souvent sub-clinique avec des signes peu spécifiques (apathie, dysorexie, perte de poids, déshydratation, éventuels troubles digestifs).
• Diarrhée et hyperthermie éventuelles.
• Signes éventuels de complications systémiques, variables selon les organes affectés.

Méthodes de diagnostics

1. Épidémiologie et clinique.
2. Échographie abdominale : zones hypoéchogènes au sein du pancréas, avec hyperéchogénicité de la graisse péripancréatique, élargissement et/ou perte des contours du pancréas, dilatation des conduits pancréatiques et/ou biliaires et éventuel épanchement abdominal à proximité du pancréas.
3. Mesure de l’activité sérique de la lipase et de l’amylase : activités généralement augmentées mais test peu sensible et peu spécifique.
4. Mesure de l’immunoréactivité de la lipase spécifique du pancréas (cPLI) par test Snap®cPL (IDEXX Laboratories): dosage semi-quantitatif avec une sensibilité et spécificité élevées pour la détection des pancréatites aiguës. Moindre sensibilité pour la détection des pancréatites chroniques.
5. Mesure de la concentration sérique en lipase pancréatique spécifique (test Spec cPL®, IDEXX Laboratories) : dosage quantitatif. Une valeur supérieure à 400 µg/L est fortement en faveur d’une pancréatite. La pancréatite est en revanche peu probable en cas de valeur inférieure à 200 µg/L. En cas de résultat douteux au dosage quantitatif (valeur comprise entre 201 et 399 µg/L), il est conseillé de répéter le test 1 à 2 semaines plus tard pour un chien symptomatique, 3 à 4 semaines plus tard pour un chien asymptomatique.
6. Histopathologie sur biopsie pancréatique = gold standard : permet de différencier une pancréatite chronique d’une pancréatite aiguë. Fibrose, hyperplasie épithéliale des conduits pancréatiques, atrophie acineuse et infiltrat inflammatoire mononucléé en cas de pancréatite chronique. Œdème, nécrose parenchymateuse et infiltrat inflammatoire neutrophilique en cas de pancréatite aiguë.

Diagnostic différentiel

Lors de signes de pancréatite aiguë :
• Gastrite ou gastro-entérite aiguë
• Corps étranger obstructif ou sub-obstructif.
• Ulcères gastriques.
• Syndrome dilatation-torsion de l’estomac.
• Torsion splénique.
• Torsion de lobe hépatique.
• Volvulus intestinal.
• Abcès pancréatique, hépatique ou prostatique.
• Insuffisance hépatique aiguë.
• Insuffisance rénale aiguë.
• Cholangite, cholangio-hépatite ou cholécystite aiguë.
• Crise addisonnienne.
• Pyomètre.
• Pyélonéphrite aiguë.
• Prostatite aiguë.
• Obstruction du tractus urinaire.

Lors de signes de pancréatite chronique :
• Affection gastro-intestinale chronique.
• Affection rénale chronique.
• Affection hépatique chronique.
• Dysendocrinies (hypoadrénocorticisme, diabète sucré).
• Néoplasie.

Pronostics

Bon lors de mise en place d’un traitement médical et en l’absence de nécrose pancréatique ou de complications systémiques (sepsis, syndrome de défaillance multiviscérale, coagulation intra-vasculaire disséminée).

Traitements

Le traitement médical est essentiellement symptomatique : fluidothérapie éventuellement complémentée en potassium, analgésie, anti-vomitifs et anti-acides. L’utilisation d’antibiotiques n’est pas nécessaire en l’absence de signes de sepsis.

Transmission

• Prédisposition raciale seule démontrée.
• Transmission héréditaire suspectée chez le Schnauzer Nain.

Mode de transmission
Le gène muté et sa mutation
Possibilité d'un test ADN

Non.

Conseil aux éleveurs

Chez le Schnauzer Nain : écarter les animaux atteints de la reproduction et considérer leurs parents et les membres de leur portée comme potentiellement porteurs d’une mutation.