Rhabdomyolyse

Rhabdomyolysis

aussi appelée Rhabdomyolyse de surmenage, Rhabdomyolyse d’effort, Myoglobinurie paroxystique

Myopathie hypoxique fréquente chez le chien de travail ou de sport à la suite d’un exercice extrêmement intense ou d’une crise d’épilepsie. La pathogénie est liée à l’abondance anormale de fibres de type II, à une utilisation aberrante du glycogène, ou à une déficience héréditaire des enzymes musculaires.

à savoir
Il s’agit d’une myopathie hypoxique fréquente chez le chien de travail ou de sport à la suite d’un exercice extrêmement intense ou d’une crise d’épilepsie. La pathogénie est liée à l’abondance anormale de fibres de type II, à une utilisation aberrante du glycogène, ou à une déficience héréditaire des enzymes musculaires. Il existe 3 formes de rhabdomyolyse. La forme suraiguë (la plus grave) apparaît lors d’un effort bref intense, tandis que la forme aiguë intervient immédiatement après l’effort et la forme subaiguë apparaît dans les 24 à 48 heures après l’effort. La rhabdomyolyse entraîne des troubles locomoteurs associés à une myoglobinurie et à une douleur musculaire, voire à une insuffisance rénale. Le pronostic est favorable pour la forme subaiguë, réservé pour la forme aiguë (souvent fin de la carrière sportive du chien) et mauvais pour la forme suraiguë (jusqu’à 25% de mortalité). Le traitement préventif consiste à mettre en place un entraînement physique adapté avec des soins au chien avant et après la course et une alimentation adaptée (éventuellement supplémentation en L-carnitine). Le traitement médical a pour objectif de lutter contre l’état de choc et l’insuffisance rénale aigue due à la myoglobinurie (fluidothérapie, refroidissement des muscles, massages doux, anti-inflammatoires non stéroïdiens, supplémentation nutritionnelle potassique).

Races prédisposées

Découvrez chaque race en détails sur le portail SCC

  • A-E
  • F-J
  • K-O
  • P-T
  • U-Z

Suspicion

Troubles locomoteurs associés à une myoglobinurie et à une douleur musculaire, voire à une insuffisance rénale chez un chien de sport ou de travail, à la suite d’un exercice intense.

Fréquence

Rare.

Signes cliniques

Il existe 3 formes de rhabdomyolyse :
– Forme suraiguë : lors d’un effort bref intense.
• Difficultés locomotrices importantes.
• Oedème des muscles.
• Myalgie.
• Myoglobinurie.
• Anurie par insuffisance rénale aiguë.
• Mort.
– Forme aiguë : immédiatement après l’effort.
• Mêmes symptômes musculaires.
• Myoglobinurie.
• Insuffisance rénale à installation plus lente.
– Forme subaiguë : apparition des symptômes dans les 24 à 48 heures après l’effort.
• Douleur musculaire.
• Myoglobinurie.

Méthodes de diagnostics

1. Clinique.

2. Analyse biochimique : nette élévation des enzymes CPK, LDH, ASAT et ALAT, qui redeviennent normales en 2 ou 3 semaines.

Diagnostic différentiel

• Déchirure ou rupture musculaire

• Claquage musculaire

• Elongation musculaire

• Contusion musculaire

• Contracture musculaire

• Syndromes abdominaux aigus (péritonite, pancréatite…).

• Affections à urines oranges ou brunes (hématurie, hémoglobinurie, bilirubinurie).

• Affections locomotrices d’origine neurologique.

• Insuffisance rénale aiguë d’origine autre.

Pronostics

Favorable pour la forme subaiguë.
Réservé pour la forme aiguë (souvent fin de la carrière sportive du chien).
Mauvais pour la forme suraiguë (jusqu’à 25% de mortalité).

Traitements

Prévention : entraînement physique adapté, soins au chien avant et après la course, une alimentation adaptée (éventuellement supplémentation en L-carnitine).

Traitement avec pour objectif de lutter contre l’état de choc et l’insuffisance rénale aigue due à la myoglobinurie : fluidothérapie, refroidissement des muscles à l’aide de « cold packs®», anti-inflammatoires non stéroïdiens, supplémentation nutritionnelle potassique, massages doux permettant la valorisation d’onguents anti-inflammatoires (algyvet®).

Transmission

Prédisposition raciale (Greyhound : masses musculaires importantes, hématocrite élevé donc viscosité élevée et débit sanguin intramusculaire diminué associé à un déficit potassique intracellulaire et une nécrose cellulaire progressive).

Lien avec la prédisposition raciale pour l’hyperthermie maligne.

Facteurs favorisants : usage de stéroïdes anabolisants, stress psychique (transport, environnement, excitabilité), mauvaise préparation du chien (non entraîné ou au contraire sur-entraîné), chaleur et hygrométrie élevée.

Une déficience héréditaire des enzymes musculaires est également suspectée.

Mode de transmission
Le gène muté et sa mutation
Possibilité d'un test ADN

Non